Oser aller à la rencontre de voisins de sa paroisse

De plus en plus de chrétiens osent le porte à porte sur le territoire de leur paroisse. Noémie présente l’expérience de sa paroisse parisienne.

Une première mission pour l’évangélisation dans notre paroisse a été lancée en 2014 et à partir de septembre, on a voulu continuer sur un mission régulière.

Alors une fois par mois, le vendredi en soirée, à l’issue de la messe on est envoyé en mission. Vient qui veut pas, il n’y a pas d’inscription. On prend un temps de formation. On partage ce qui c’est passé lors du dernier porte à porte. On est 5 à 9 missionnaires réguliers.

Chaque binome reçoit un numéro d’immeuble .Des voisins et amis de la paroisse nous donne les codes d’accès. On reçoit aussi deux lettres à remettre aux personnes en fonction de ce qui se passe.

La porte s’ouvre, c’est une lettre avec un mot d’accueil du curé et de remerciement pour cet accueil.

« Pour moi le porte à porte en paroisse c’est un vrai travail d ‘équipe ».

La porte ne s’ouvre pas. On laisse sous la porte un mot du curé sur le fait que des paroissiens sont venus à votre rencontre.

Quand on fait du porte à porte on vit parfois des choses étonnantes. Un soir, la porte s’ouvre. La personne nous dit en refermant la porte « Non merci, on souffert, mon compagnon et moi à cause la position de l’église sur le mariage gay. Ca fait 30 ans que je vis avec mon compagnon et ça nous a fait mal. » Et il referme la porte.

Je ne sais pas pourquoi, j’ai dit à mon binome, il faut resonner. Il faut essayer de discuter. Il a réouvert sa porte et nous avons discuté sur le seuil pendant prêt d’une demi heure. On a écouté cette personne. A la fin de la conversation, il nous a confié avoir accepté de finalement de nous parler parce qu’il avait rencontré le séminariste de la paroisse lors du décès de sa mère et qu’il avait été compréhensif et à l’écoute.

J’ai pris conscience que mon travail de mission était un vrai travail d’équipe, toute la paroisse porte la mission, les prêtres comme les paroissiens.